Psychosomatique et relaxation bio-dynamique

La relaxation bio-dynamique est un traitement possible des manifestations psychosomatiques. Mais avez-vous déjà entendu parlé de malades psychosomatiques ?

Vous souffrez et quelqu’un croit vous réconforter en disant : « c’est rien, c’est dans la tête ». Mais, en réalité, ce n’est pas « dans la tête », mais dans l’inconscient. La souffrance est aussi réelle que celle occasionnée par une maladie biologique.

En effet, ce que l’on nomme sous le terme de psychosomatique, concerne les maladies qui ne sont pas exclusivement d’origine biologique. Leurs expressions sont physiques et donc nous conduisent à consulter un médecin, mais leurs origines sont psychologiques ou plutôt émotionnelles.

Ces maladies font écho à un état d’angoisse ou de détresse morale. En effet, il est actuellement établi qu’un choc psychologique (décès, divorce, perte d’emploi…) peut agir sur nos défenses naturelles et déclencher une affection. Par exemple, sous l’effet du stress, l’organisme produit des hormones corticoïdes qui diminuent nos défenses immunitaires.

Les trois fonctionnent ensemble comme des vases communicants. Si une des voies de communication entre les deux compartiments est obstruée, un excès de pression se produira dans le ou les compartiments restants.

Les turbulences émotionnelles

Dans le cas de turbulences émotionnelles répétitives, l’organisme subit des oscillations et fluctuations d’énergie qui s’attaquent à l’organisation de l’ensemble des fonctions et organes du corps.

Le déséquilibre de l’énergie au niveau de l’organe provient de la charge négative non évacuée qui va profondément s’installer là où elle a été envoyée.

L’affection se localise au niveau le plus sensible de l’organisme. Ceci s’explique par le fait que la voie a déjà été tracée lors d’une maladie passée (exemple : vulnérabilité héréditaire au niveau des oreilles ou de la peau).
La proportion de risque augmente en cas de prédisposition à certaines affections dues à un terrain héréditaire.

Les mécanismes générés par l’action sur le corps en souffrance :

D’autre part, la relaxation bio-dynamique, par son effet libérateur des tensions musculaires, articulaires et nerveuses, apporte une détente au corps. Par exemple, si vous souffrez de pas mal de maux, comme la douleur au trapèze, vous pouvez tout à fait pratiquer la relaxation bio-dynamique.

D’autre part, la respiration apporte une oxygénation aux muscles et organes. Durant l’expiration, l’expulsion du gaz carbonique s’accompagne symboliquement de l’expulsion des tensions et fait place à une énergie nouvelle qui se propage telle une onde. La libre circulation de l’énergie à travers le corps en mouvement suit le rythme de ce souffle régulateur dedans/dehors.

Ce rythme, par son effet de balancement, apporte un apaisement. Les psychologues associent cet effet à une sorte de retour à la situation du foetus dans le ventre de la mère. Une forme d’auto bercement curatif car générateur de sécurité intérieure et donc de relâchement des tensions nerveuses provoquées par les systèmes de défense en alerte. Le corps, plus détendu, devient plus souple, plus flexible et de ce fait, moins sujet aux tensions et expressions somatiques douloureuses.

Par ailleurs, le travail au sein du groupe donne l’occasion d’un échange qui, associé à l’expérience, peut permettre de lier des relations d’une qualité différente. De plus, il est probable, que sortant plus décontractée et plus souriante des cours, la réaction que je provoque est plus positive, ce qui me conforte dans l’idée que je vais bien, et m’aide à dépasser des pensées dévalorisantes.

A long terme, ma perception des autres, de moi-même et de mon environnement pourront peut-être évoluer et m’aider à développer de nouvelles aptitudes sociales ou personnelles : confiance en soi, aisance relationnelle, meilleure communication basée sur l’échange et la compréhension et véhiculée par le calme. L’image corporelle (sorte d’identification à ce que l’on croit être du fait de nos ressentis) se modifie et s’enrichit d’une perception de force et de souplesse.

Explications techniques

Enfin, d’un point de vue technique (cf. explications sur le processus de somatisation), nous pouvons expliquer l’action bénéfique de la relaxation bio-dynamique sur les troubles d’origines psychosomatiques de la façon suivante : face aux stimuli de souffrance, le psychisme submergé, répondait par la somatisation.

En agissant sur le corps, d’une part, et sur le comportemental, d’autre part, la pratique de la relaxation bio-dynamique libère les tensions accumulées dans la voie psychique.
En outre, dans le cas de personnes en situation de mal être physique, la bio énergétique, par son action directe sur le corps, donne au cerveau une information divergente.

En effet, le cerveau reçoit deux informations : « je me sens mal »/« je me sens bien ». Or, lorsqu’il est confronté à ce qu’on appelle une dissonance cognitive, c’est-à-dire face à une double information paradoxale, le cerveau réajuste ses données.

Si l’information de bien-être devient régulière, elle prend peu à peu le dessus et pénètre les différentes couches de perception, favorisant un regard neuf et positif sur la vie.

Les conditions de vie actuelles favorisent ces phénomènes

Par l’absence ou la désintégration des structures sociales, les résistances mentales et biologiques de l’individu s’affaiblissent. Les changements technologiques, la mondialisation de l’économie, ou la violence urbaine créent une nouvelle structuration psychique de l’être humain et provoqueraient, selon certains chercheurs, une augmentation des désordres mentaux ou physiques (tuberculoses, attaques cardiaques, hypertension).

Mais concrètement, pour comprendre les causes d’une telle maladie, chez un patient, plusieurs facteurs entrent en jeu :

  • sa constitution héréditaire,
  • ses maladies organiques infantiles,
  • son climat affectif familial,
  • ses relations personnelles et professionnelles…

Si vous voulez comprendre comment une telle maladie se développe, nous pouvons ainsi résumer le processus, appelé processus de somatisation.

La souffrance a trois modes d’expression : psychique, comportementale et somatique. Par exemple, face à l’annonce d’un décès, trois types de réactions sont possibles :

  • Comportementale : pleurer, crier, s’évanouir…
  • Psychique : dépression, idées obsessionnelles,…
  • Somatique : maux de tête, de dos, palpitations cardiaques…

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